A comme Ariège

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A comme Ariège

L'Ariège est un des départements de France les moins peuplés.

Il a cependant vu aître plus de la moitié de mes ancêtres. Presque toute mon ascendance maternelle est ariégeoise. Presque ? Peut-être toute, si la seule enfant trouvée de ma généalogie, abandonnée à Toulouse, était de parents ariégeois...

J'ai donc passé mes vacances, au début de mes recherches généalogiques, à écumer les mairies de petits villages de montagne : Sentenac d'Oust (ouverture de la mairie le mercredi après-midi), Boussenac (quelques matins par semaine), Seix, Ercé, Aulus, Massat, Ustou...

Les registres d'Etat-Civil et paroissiaux sont la mémoire du village, maires et secrétaires de mairie les défendent jalousement. Pas question de les laisser filer aux archives, à Foix, si loin, de "l'autre côté de l'Ariège" !

Les archives départementales ont mis des années à microfilmer les registres paroissiaux qu'elles détiennent, opération effectuée qui plus est dans l'ordre alphabétique des communes : j'ai attendu longtemps Sentenac et Ustou. J'ai pu ainsi continuer mes relevés, en faisant venir aux archives départementales de mon domicile les bobines tant espérées, en prêt pour un mois.

Maintenant les registres sont numérisés mais pas (encore ?) en ligne : il faut donc aller les consulter à Foix, sur les ordinateurs de la toute nouvelle salle de lecture. De mauvaises langues ont même oser insinuer que la mise en ligne avait été retardée afin que cette salle ne soit pas trop vite vide !.. J'espère cependant, pour la réputation de mon département, que l'Ariège ne sera pas la dernière à mettre ses archives en ligne !...(La compétition est lancée avec le Gard, autre département de mes recherches.)

J'ai été amenée, pour les communes ariégeoises dont je suis issue, à faire des relevés systématiques. Dans ces vallées des Pyrénées, si ce n'est une émigration relativement récente (fin 19ème et 20ème siècle), ou des migrations saisonnières (colportage, travaux agricoles), on bougeait peu :

- les villages étaient très peuplés (1000 âmes pour un village qui n'en compte aujourd'hui que 150)

- les patronymes étaient peu variés dans chaque village. Avantage : quand on rencontre un dénommé Souquet, il a de grandes chances d'être originaire d'Ercé, un Piquemal de Massat, un Peyronne de Sentenac. Inconvénient : avec les patronymes Piquemal, Galy, Loubet et Maurette, on a les 4/5ème des personnes de Massat. Il faut donc compléter ces noms par des sobriquets, ou noms de maisons.

Les homonymies (individus bien sûr, mais également couples homonymes) sont nombreuses, et seul le relevé systématique des actes peut aider à recomposer les familles.

Quand le curé marie le même jour 10 couples, l'acte correspondant sur le registre paroissial ne mentionne jamais les filiations.

Il faudra donc aller chercher aux archives départementales, si les minutes notariales y sont déposées, les contrats de mariages qui permettent de remonter une génération supplémentaire, les testaments qui listent les enfants du testateur et leurs conjoints...

Après voir épluché de nombreux registres d'Etat-Civil, registres paroissiaux, j'ai encore beaucoup de recherches à faire à Foix, aux Archives de l'Ariège.

Publié dans Challenge AZ

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